Carnet de bord

Printemps 2025

11 mai 2025

📮 Lettre-infos #3 - Dimanche 11 mai 2025

Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien ! Cela fait des semaines que je veux vous envoyer des nouvelles, mais ces derniers mois furent bien chargés. Beaucoup de nouvelles choses cette année, l’activité se développe sur tous les fronts !

Un nouveau logo fait par Alix, la création d’un site internet et la possibilité de commander en ligne les paniers, la création d’une nouvelle entité juridique et du lien avec des collègues paysans et paysannes pour diversifier les produits (œufs, pains, huile, fromages…), 3 nouveaux jardins sortent de terre, un accompagnement technique par le CIVAM / AGRIBIO en plus de mon accompagnement avec l’ADEAR, des analyses de sol toutes fraîches pour connaître le potentiel agronomique de la parcelle et très bientôt un nouvel espace de vente aménagé pour me faciliter la vie et mieux vous accueillir dans l’arrière-saison… Avec tout ça, j’ai profité de l’introspection hivernale pour prendre soin de moi et travailler sur ma discipline avec un plan d’entretien : sommeil, cardio, hydratation, nutrition, renforcement musculaire… Car l’activité maraîchère telle que je la pratique est à 99 % physique et plusieurs évènements courant l’année 2024, m’ont vraiment alerté sur la nécessité à bien me préparer.

C’est donc ma troisième saison d’installation et 2025 promet d’être un tournant dans cette aventure.

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Les nouvelles aux champs :

Depuis le mois de décembre, j’ai été à 120 % sur les élections professionnelles agricoles départementale de la Conf’, puis quelques autres évènements paysans jusqu’à fin mars. Mon énergie ayant des limites, j’avais donc prévu de démarrer pas mal en retard l’activité maraîchère cette année. Mais finalement, hormis quelques couacs de parcours (j’ai semé les patates début avril…), je suis en mesure d’être à peu près sur le même timing que les deux dernières années avec un démarrage de la commercialisation fin mai.

La fin d’hiver et ce début de printemps 2025 ont été plutôt cléments pour jardiner avec des températures qui se tiennent, de la pluie régulière et du soleil. Ça pousse fort ! Les risques de gelées semblent passés maintenant, on peut se détendre.

Ail, oignons sont bien en place. Vous pourrez retrouver cette année de l’aillet (ail en botte et en vert), ainsi que de l’oignon en botte, en attendant les gros de l’été.

Fèves, laitues, fenouils, blettes, betteraves, persil et ciboulette seront bientôt là aussi.

Les tomates, aubergines, poivrons sont plantées et pour le moment tout se passe bien, on croise les doigts.

Les pommes de terre auront du retard, mais devraient rejoindre l’étal courant juillet si tout se passe bien.

3 nouveaux jardins sont en production cette année. Et grâce à Bastien et sa pépinière « Fruitiers d’ici et d’ailleurs », j’ai pu commencer à planter des nashis et figuiers qui sont encore très jeunes.

Bastien qui d’ailleurs a bien développé sa pépinière et sa production, vous verrez en venant.

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Concernant la commercialisation :

La vente à la ferme reprendra jeudi 05 juin, de 17:00 à 20:00.

Malgré tout, j’ai quelques petites choses de prêtes que je vais proposer doucement via les commandes en ligne de paniers distribués le vendredi sur Aix à 19:30.

Terminé les commandes sur de multiples canaux, par SMS, mail ou sur Telegram. Maintenant je centralise tout sur la plateforme Ouvretaferme.org (j’en parle plus loin).

Vous pouvez accéder à la commande des paniers sur www.jardinsduranty.com

En début de semaine, j’activerai la page de commande des paniers qui se clôturera automatiquement le vendredi à 09:00, pour vous laisser le temps de choisir votre panier jusqu’à la dernière minute.

Une fois clôturée, il faudra attendre la nouvelle commande hebdomadaire pour y accéder de nouveau.

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Au niveau communication :

Le logo des Jardins Duranty.


Alix m’a dessiné ce magnifique tournesol, cheveux au vent, avec sa petite coccinelle. J’en suis très fier, je le trouve très sensuel et assez représentatif de la parcelle qui prend régulièrement le mistral ou le vent d’Est. La biodiversité est centrale dans l’activité maraîchère. Cette illustration faite à la main est parfaite.

Vous pouvez retrouver une partie de son travail sur son site : https://alix-porpora.odexpo.com


Le site chez Ouvretaferme : www.jardinsduranty.com

Alors déjà Ouvretaferme (OTF) c’est quoi ? Eh bien c’est Vincent, maraîcher dans le Puy-de-Dôme et ancien informaticien, qui a développé la plateforme en ligne pour répondre à ses propres besoins puis il l’a adapté bénévolement pour répondre aux besoins du plus grand nombre de fermes possibles. Environ 60 000 € d’heures de travail par an, s’il avait fallu recruter un informaticien pour cela.

Pour les agriculteurs ou agricultrices en Bio, le service est 100 % offert par Vincent pour le moment (environ 200 € de charges opérationnelles par an).

On peut retrouver sa FAQ ICI.

https://www.ouvretaferme.org/presentation/faq

C’est donc grâce à Vincent que je peux avoir un site très ergonomique, sobre, mais efficace pour mes besoins. Nous ne le remercierons jamais assez pour ce service.

Vous pourrez donc y retrouver dès à présent, toutes les informations nécessaires pour suivre les quelques actualités, me contacter, vous rendre aux jardins ou encore accéder à la partie commercialisation pour commander des paniers en ligne.

www.jardinsduranty.com


Une nouvelle adresse mail.

Vous pouvez enregistrer cette nouvelle adresse mail dans vos contacts : benjamin@jardinsduranty.com

Elle fait office d’adresse officielle à partir de maintenant.

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Quelques bilans :


Bilan financier

2023

2024


Chiffre d’affaires


3 600 €


6 600 €


Durée de commercialisation


5 mois


6 mois


Rendement social


18 %


40 %


Bilan humain




Temps de travail annuel


1 155 heures


1 199 heures


Moyenne hebdomadaire annualisée


22 heures 30


23 heures 30


Bilan technique




Surface cultivée


540 m²


820 m²


Moyenne CA / m²


7 €


8 €


Cultures en échecs


Tomates, semis de carottes et petites graines, courgettes


Tomates, solanacées trop en retard, fenouils du printemps, semis petites graines


Cultures réussies


Pommes de terre, laitues, melons, poivrons, blettes

  • Le rendement social est de 40 %, c’est-à-dire que 60 % servent à payer les investissements (je suis toujours en cours d’installation et je m’équipe petit à petit) ou les intrants (comme les plants, l’eau, etc.) et 40 % servent à rémunérer le travail sous forme de cotisations sociales ou de revenu.
  • Ma capacité d’autofinancement est positive, la ferme n’a aucun endettement.
  • Avec un panier moyen à 15 € vous êtes en moyenne 14 foyers par semaine à avoir acheté mes légumes.

Alors merci à vous d’avoir été au rendez-vous en 2024,

de me faire confiance et d’apprécier mes légumes !

J’ai hâte de vous retrouver pour cette nouvelle saison.

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Objectifs 2025 :

  • Garder la même durée de commercialisation sur 6 mois. J’ai encore beaucoup de difficulté à démarrer plus tôt et à partir de novembre je suis trop dépendant de la météo pour vous accueillir à la ferme comme il se doit.
  • Travailler autant, voire réduire le nombre d’heures.
  • La surface cultivée est passée à un peu plus de 1 100 m².
  • Faire des analyses de sol et me faire accompagner techniquement.
  • Je veux réussir de belles tomates en qualité et en quantité cette année.
  • 180 m² en plus sont prévus pour une expérimentation de couvert végétal d’été avec du Millet et du Sorgho.
  • Planter des arbres fruitiers grâce à Bastien : nashis et figuiers cette année.
  • Proposer de nouveaux produits alimentaires pour diversifier vos paniers, produits localement, toujours en agriculture paysanne et biologique, grâce aux collègues : œufs, pains, huiles d’olive, fromages…

Le bassin de rétention et la mare

24 mars 2025

💦 Avec plus de 80 à 100 mmm de pluie début mars, la mare et le bassin de rétention ont rapidement débordé, mais ont fait le job. 🍀


le bassin de rétention 
fossé de dérivation 


👉 Ces trous perméables, sont là pour ralentir l’érosion liée au ruissellement, protéger de l’inondation les jardins (avant j'avais de l’eau jusqu’au genou avec des phénomènes de plus de 60 mmm), aider à réhydrater le sol par capillarité pour stocker en profondeur cette ressource hydrique et réduire la fuite dans le fossé. En plus d’éventuellement initier des cycles de biodiversité aux alentours.

🦖🐳🐸


la mare 


📌 Les jardins étant situés en bordure de la Touloubre, qui prend sa source à Venelles et qui se jette ensuite dans l’Étang de Berre à Saint-Chamas, l’eau en surplus est automatiquement évacuée soit par ruissellement, soit par le sous-sol, en rejoignant le lit du fleuve côtier.


Ces deux projets ont été conceptualisés avec l’accompagnement de l’association Semeurs de biodiversité 👍

Commercialisation en pause hivernale.

25 janvier 2025

Commercialisation en pause hivernale.

jardin des alliacées en février 

J'aménage de nouveaux jardins en ce moment et commence à planter et semer pour cette année.

Gros chantier sur l'irrigation cet hiver - début de printemps !

Reprise courant mai 2025 😀

plantation de porte-greffes pour les nashis

Printemps 2024

27 mars 2024

📮 Lettre-infos #2 - Mercredi 27 mars 2024

Les nouvelles des jardins :

Depuis novembre, nous en avons profité pour avancer sur quelques chantiers comme la construction d’un cabanon à outils pour limiter les vols au terrain et protéger de la pluie du matériels et des semences.

 Cabanon en palettes

Ce cabanon a été construit sur une base de palettes trouvées dans la rue, pour garder l’esprit du projet, à moindre coût et en recyclant les déchets de notre société. L’armoire à semences est d’ailleurs un frigo récupéré à la déchetterie pour réduire les écarts de température. La station de lavage avait été construite sur une base de palettes et d’une baignoire récupérée à la suite d’un chantier de rénovation d’un appartement sur Aix. Et puis nous construisons l’humus de nos sols avec des fumiers d’élevages voisins (chevaux, chèvres, brebis) et de compost de broyats de déchets verts.

Faire plus avec moins, c’est un peu l’idée on va dire.

Mais un tout autre chantier a eu lieu pendant cet hiver : la suite de la haie champêtre le long de la route !

Premier tronçon de haie & Second tronçon de haie. Avec le comité de pilotage de l’écosystème de la Bergerie (l’ensemble de la propriété), nous travaillons depuis bientôt deux ans et demi sur la conceptualisation globale de la propriété, comprenant une première zone privative, une seconde zone plutôt orientée biodiversité avec un projet associatif et la troisième zone plutôt orientée entreprises agricoles. Avec un « S » à entreprises parce qu’il y a moi et maintenant Bastien qui s’installe comme pépiniériste arboricole en Bio, c'est rare pour un pépiniériste ! Nous partageons le nord de la parcelle ensemble.

La plantation de la haie champêtre en bord de route fait partie de la zone n°2 « Biodiversité » et c’est avec Pays d’Aix en Transition et Semeurs de Biodiversité que nous réalisons les divers chantiers participatifs, qui agrègent de plus en plus de monde autour du projet. Une petite communauté s’est créée pour participer aux réflexions, aux chantiers et à l’avenir, partager des moments de récoltes collectives sur les fruitiers qui seront installés.

Et puis bien entendu, entre deux coups de projecteurs sur les mobilisations agricoles autour du revenu paysan qui se sont déroulés partout en France et en Europe ce début d’année, nous avons continué à préparer de nouveaux jardins, semer des petits pois, des fèves, des pommes de terre, planter des fenouils, des betteraves… Salades, Tomates, Oignons… et d’autres encore à venir.

Enfin, d’autres paysans s’installant dans le quartier du plateau de Puyricard – Éguilles, nous essayons de nous rencontrer une fois par mois pour mutualiser des connaissances et faire du réseau. Avec Bastien, mais aussi Marco (chemin des Lauves), Mehdi (à 200 m de chez nous) et Yaïr (vers Éguilles), nous essayons de pratiquer l’entraide agricole à notre échelle. Une des idées serait de proposer une vente collective de fruits et légumes. C’est dans les tuyaux, en tout cas la dynamique est présente et ça fait du bien de prendre racine dans le territoire.


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Concernant la commercialisation :

Nous espérons redémarrer plus tôt cette année, vers le mois de mai, si les aléas climatiques ne nous font pas trop de dégâts. Le créneau du jeudi soir va être maintenu avec une vente de 17h30 à 20h pour essayer de s’adapter au mieux aux préférences que vous nous avez communiqué l’an passé.

Toujours depuis les jardins.

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Quelques chiffres :

1 planche de culture permanente + son passe-pieds = 30m² ; 1 jardin = 6 planches = 180m² => 3 jardins = 540m²

En 2023, sur 540 m² cultivés, j'ai réalisé un chiffre d’affaires de 3600€ HT sur 5 mois.

Ce n’est pas Byzance, mais ce n’est pas ridicule non plus pour une première année de juin à octobre, avec peu de moyens et des tarifs planché par rapport aux prix du Bio en PACA (4€ / kg de tomates cerises chez nous contre 11€ / kg en grande surface !)

 Photo prise en août 2023 par un collègue

Il est généralement admis dans les Chambres d’agriculture que les productions légumières « conventionnelles » bio ou non, mais mécanisées, sortent aux alentours de 3 à 8€ par m² en moyenne. Dans mon cas, je suis en moyenne à 6,6€ / m². Mais des collègues sur des modèles petites surfaces, avec plusieurs années d’expériences sortent plus de 20 à 25€ / m² en moyenne, jusqu’à 50€ pour certains. Donc la marge d’amélioration est conséquente encore et c’est tant mieux !

Cela étant, le chiffre d’affaires ne dit pas tout, car l’on peut très bien booster le CA grâce à de gros investissements derrières et les charges de productions augmentant, le bénéfice est grignoté, dont le revenu. Il faut se méfier des chiffres sortis de leurs contextes.

Pour ma part, le bénéfice réel est d’un peu plus de 1600€, réinvestit à 100 %.

  • La ferme est-elle solvable ? Oui largement, 100 % d’autofinancement.
  • La ferme est-elle efficace ? Pas encore efficace, mais c’est la première année.
  • Sur l’ensemble de l’actif, 0 % d’endettement, donc 100 % est financé par de l’argent qui m’appartient.
  • Enfin et en comptant l’ensemble du temps d’activité lié aux jardins de près ou de loin (travail aux champs et réunions comprises), j’ai travaillé en moyenne un peu moins de 23 heures par semaine sur l’année.

Je m’applique à noter tout ces chiffres, car ils me sont précieux pour analyser et piloter l’activité, mais aussi voir si dans quelques années, cela vaudra toujours le coup ou non de continuer.

Cette question de la viabilité économique mais aussi de la vivabilité sont des sujets importants si nous voulons d’une part pérenniser l’activité et éventuellement donner envie aux jeunes de s’installer un jour dans l’agriculture paysanne sans vendre du rêve champêtre.

Le sujet du revenu agricole a été beaucoup débattu récemment et l’on ne va pas se mentir, il est vrai que les métiers de l’agriculture sont très mal considérés par nos cultures occidentales de l’hémisphère nord et c’est notre alimentation qui en fait les frais.

Source INSEE : https://fr.statista.com/infographie/31859/evolution-depenses-consommation-par-type-en-france-en-pourcentage-logement-alimentation-services/

Il y a un siècle, il était commun de passer près de 50 % de ses dépenses dans l’alimentation. 30 % après la seconde guerre mondiale et le vaste plan Marshall, pour passer à 18 % des dépenses des ménages en 2021. Par contre les dépenses pour les logements des ménages ont prit 12 points. Nous sommes loin des préjugés autour de l’équipement électronique ou des abonnements Netflix qui aspireraient les revenus des foyers les plus modestes…

Cette réduction des dépenses alimentaires des ménages provient des énormes économies d’échelles avec des fermes passant en moyenne de moins de 20 ha en 1970 à plus de 80 ha en 2020 et une réduction drastique des effectifs paysans, passant de 1,5 millions en 1970 à moins de 400 mille en 2020, avec les désastres sociaux et environnementaux que l’on connaît, tout cela perfusé par la Politique Agricole Commune.

Notre civilisation comme toutes celles avant nous, repose sur son modèle agricole et le notre doit changer absolument pour reposer sur des fermes à tailles humaines, familiales et que les terres agricoles soient sauvegardées et restent à l’usage agricole. Mais aussi et surtout, nous ne pouvons pas demandé à l'agriculture de prendre soin de l'air, prendre soin de l'eau, prendre soin de la terre, des végétaux, des animaux, de la biodiversité, des travailleurs et travailleuses de la terre sans que cela ait un coût sur notre alimentation. Nous pouvons réduire les dépendances à l'amont de la filière en évitant de s'endetter pour des investissements dans la chimie ou dans du matériels fragiles, complexes, énergivores et toujours plus onéreux. Nous pouvons éviter de se faire plomber par l'aval de la filière en évitant de s'exposer aux fluctuations des marchés financiers et aux grands groupes de la distribution. Mais une production de qualité paysanne a un coût pour le travail humain dans les champs et dans le respect des cycles de vie.

Acheter aux paysans et paysannes directement, ce n’est pas forcément plus cher, mais cela donne les moyens de prospérer durablement tout en recréant du lien social et en faisant vivre la ruralité et la biodiversité. Quoi de mieux pour redonner envie aux jeunes de s'installer ?

Printemps 2023

18 mai 2023

📮 Lettre-infos #1 - Jeudi 18 mai 2023

Petit point des jardins :

Des aléas climatiques et des ravageurs ayant impactés le peu de cultures installées ce printemps, la production a prit du retard ou a été drastiquement anéantie pour ce qui est des fèves.

Les premières années d'installation sont toujours délicates. Nous n'avions pas encore suffisamment de matériels pour protéger les cultures et cela s'est joué à 24 heures prêts pour mettre les protections !

Ces derniers mois, nous avons donc fini de préparer les planches de cultures de deux nouveaux jardins. Nous avons plantés des patates, des laitues, des blettes, des fenouils, des mâches, des pois, des fraises, des tomates, des aubergines, des poivrons, des courgettes, des basilics. Nous avons fait des tranchées pour enterrer des tuyaux d'arrivées d'eau et des chantiers de plomberie pour étendre le nombre de prises d'eau, ainsi que les circuits de goutte-à-goutte. À l'heure actuelle tous les jardins ne sont pas encore totalement en eau, mais ça le fait.

Il a aussi fallu entretenir les zones et simplement tenir la pression des adventices qui poussent fort entre avril et juin.

Tout cela, avec un travail à mi-temps à côté et sans aides financières professionnelles. C'est comme ça, nous savions que ça ne serait pas facile les premières années, alors il va falloir tenir la barre. Mais notre vision est à long terme.

Et justement pour ce qui est du long terme, nous constatons déjà une belle amélioration du sol après 2 ans d’amendement en fumier équin et compost de broyat de déchets verts. L’investissement dans les outils doux de travail du sol comme la grelinette et la campagnole ont permis une bien meilleure préparation des planches de culture que l’an dernier.

Tout ceci est très encourageant pour la suite.


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Concernant la commercialisation :

Nous démarrons en douceur la vente de verdures avec les laitues et mâches depuis une semaine, un peu dans notre petit réseau proche. En douceur, car nous n'avons pas encore de quoi tenir un étal digne de ce nom, mais ça va venir rapidement maintenant. Les blettes jaunes arrivent doucement, les fenouils grossissent.

Les légumes semés à l’automne commencent à être récoltés avec les fèves et les oignons frais, même si les quantités ne sont pas énormes, les légumes sont beaux.

À partir du jeudi 1er juin, de 17h à 19h, nous vous donnons rendez-vous pour un premier créneau de vente depuis les jardins.

Pour la tarification, nous nous basons sur les prix planché de la mercuriale des légumes bio en PACA sur 2022, et comme les produits Bio sont devenus moins cher que les produits classiques, autant vous dire qu’il semble difficile de trouver moins cher à l’heure actuelle pour une si bonne qualité !

Ce n’est pas que nous dévaluons notre travail, car nous restons tout de même dans la fourchette des prix professionnels afin d'éviter une concurrence déloyale vis-à-vis des collègues, mais l’honnêteté nous impose de nous rappeler que nous sommes encore loin d’atteindre les 20 000 heures d’expériences accumulées pour se revendiquer véritablement maître-maraîchers.


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Voici quelques photos :

Différents stades de la planche de fèves, mâches, oignons. 

 Différents stades de la planche des laitues.
 Le jardin des pommes de terre.
 Campagnole & Grelinette

J'aime ces outils simples et rustiques, résistants et ergonomiques. Ils sont faciles à comprendre et aisément réparables, pour rester loin de la technologie et l'asservissement qui va avec, j'y préfère la technique et l'autonomie. Les houes, la grelinette et la campagnole en particulier.